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ALPHABIOTOXINE en serpentant par Montroeul ...

 

Voici bientôt 5 ans déjà que s’est implantée à Montroeul-au-Bois une entreprise pour le moins singulière ;  Alphabiotoxine Laboratory. Cette entreprise est en effet spécialisée dans l’exploitation des animaux venimeux (serpents, scorpions, araignées, etc.) dans le but d’en extraire le venin et de commercialiser ce produit auprès de laboratoires de recherches pharmaceutiques.

Les venins sont des mélanges complexes dont une part importante est constituée de petites protéines (peptides) ayant chacune une activité biologique spécifique et une cible précise. On peut estimer à près de 180 000 espèces ou groupes d’espèces d’animaux venimeux et à plus de 40 millions de formules disponibles et exploitable avec les techniques de recherche actuelles dans les venins qu’elles produisent. Parmi elles 2000 seulement ont été étudiées à ce jour. L’intérêt que peuvent donc susciter ces nouvelles molécules est croissant car les perspectives qu’elles offrent sur le plan thérapeutique en font un sujet de recherche nanti d’un énorme potentiel. L’enjeu économique est aussi de taille et la Communauté Européenne finance pour ces raisons nombre de projets de recherche à ce sujet. On peut sans trop de risque, affirmer que c’est de ces secrétions que seront issues les bases de l’élaboration de multiples traitements médicaux à venir. De récentes découvertes permettront notamment de voir apparaitre prochainement sur le marché des antidouleurs de toute nouvelle génération n’ayant pas les effets secondaires qu’entrainent les produits actuels. Et ceci n’est qu’un exemple de programme parmi tant d’autres (cancer, diabète, hémostase, transmission nerveuse,…) dans lesquels Alphabiotoxine intervient en tant que fournisseur ou partenaire.

Initié sur la production de venins de serpents, Rudy Fourmy, fondateur et directeur d’Alphabiotoxine a très vite développé les activités du laboratoire en proposant des venins de scorpions, araignées, batraciens et hyménoptères. Aujourd’hui des demandes de produits issus d’organismes marins tels que coraux, anémones, méduses, poulpes et holothuries offrent à ce laboratoire le loisir de se développer encore. Il en est de même pour d’autres substances bioactives comme l’hémolymphe des araignées, des scorpions et de certains fruits de mer ou répulsifs excrétés par les invertébrés tels que phasmes, coléoptères ou bave d’escargots.

Ainsi en moins de 5 ans, l’entreprise a su mettre sous son apanage toutes les techniques nécessaires à la production et se hisser parmi les premiers producteurs sur le marché du venin et produits apparentés. Bien qu’il lui faille encore consentir de nombreux efforts sur le plan commercial, Alphabiotoxine se présente déjà aujourd’hui comme l’une des entreprises les plus performantes dans le domaine avec un catalogue de plus de 300 références. Fort d’une excellente réputation et une qualité de service irréprochable, Alphabiotoxine exporte modestement mais avec de nombreuses perspectives, ses produits dans plusieurs pays d’Europe et d’ailleurs.

Du point de vue technique le venin est récolté ou extrait selon des cycles de traite réguliers et définis et selon un mode opératoire approprié en fonction des espèces. Séché ou lyophilisé, parfois prétraité, purifié ou fractionné, il sera ensuite conditionné et expédié au rythme des demandes. La mise au point du matériel d’extraction, de purification ou de fractionnement tout à fait spécifique aux activités du laboratoire a été en grande majorité conçu et réalisé sur place par l’exploitant lui-même. Tous les processus liés à la production sont soumis à diverses analyses qualité et répondent aux directives internationales particulièrement strictes édictées pour la cause.

Du côté des animaux, ceux-ci sont en général collectés dans les pays d’origine lors de missions organisées par le laboratoire. Alphabiotoxine a ainsi récemment procède à la collecte de coraux, poulpes et anémones en Méditerranée pour le compte d’un client français. Le laboratoire réalise aussi des importations ou se procure occasionnellement auprès d’éleveurs indépendants. Des dons ou échanges avec des institutions zoologiques apportent aussi régulièrement leur lot de nouvelles espèces.

Après avoir subi tous les traitements de déparasitages et une quarantaine, les animaux sont placés dans des cages individuelles parfaitement adaptées à leurs besoins et se voient prodiguer les soins les plus attentifs.

La conduite de l’élevage est soumise à une vigilance de chaque instant. Le cheptel représentant l’essentiel du patrimoine de l’entreprise, ces animaux font donc l’objet des plus grands égards. De plus, certaines espèces sont particulièrement rares et leur exploitation parfois unique au monde. Une telle activité nécessite donc à la fois un équipement adapté et une grande connaissance de la biologie de ces animaux.

Le géant de la ferme est sans conteste la vipère du Gabon qui, avec son mètre cinquante et ses 3 kilos, produira mensuellement jusque….1gramme de venin sec. A l’opposé, il faudra traire plusieurs centaines de ces petites veuves noires dont la taille ne dépasse pas celle d’un ongle ou ce coquillage de l’océan Pacifique pour récolter quelques milligrammes de venin seulement. De ce fait, les quantités de venin produites restent particulièrement modestes puisque la production annuelle ne dépasse pas quelques dizaines de grammes mais qui auront parfois nécessité un véritable travail de bénédictin.

En ce qui concerne la sécurité dans et autour du laboratoire, rien à craindre puisque sous ses aspect anodins, le bâtiment fait l’objet de nombreuses mesures visant à ce qu’aucun animal, aussi petit soit-il, ne puisse se retrouver en libre vagabondage. Tous les déplacements sont aussi parfaitement contrôlés de manière qu’à aucun moment il ne soit possible de s’introduire dans l’exploitation de manière inopinée. D’autre part le travail des techniciens est lui aussi protocolarisé de sorte qu’aucun incident majeur ne puisse se produire. Certes les manipulations représentent toujours un risque important mais garder la possibilité de l’accident en permanence à l’esprit et respecter les règles instaurées a permis de l’éviter jusqu’à ce jour. Ainsi, chaque membre de l’équipe qui entoure Rudy Fourmy dans les tâches quotidiennes a reçu une formation approfondie à la manipulation de ces animaux et à la conduite à tenir en cas d’accident. Parfaitement aguerri à ce type travail, tous connaissent parfaitement les animaux présents dans le laboratoire selon leur spécialité. Et maitrisent les processus avec une grande virtuosité. Extrêmement familiarisé avec les techniques et procédures, le travail dans des conditions parfois particulièrement difficiles est devenu chez eux une seconde nature mais jamais une habitude car la routine favorise la distraction et pourrait faire la part belle à l’accident… La conduite de l’exploitation est par ailleurs régulièrement mise sous audit par divers organismes (protection et bien-être animal, santé et hygiène, sécurité et prévention,…). Une visite des pompiers, des polices locale et fédérale ainsi que des représentants des ministères concernés est annuellement organisé afin de permettre à chacun de formuler ses observations visant à l’amélioration constante des infrastructures et des pratiques.

Gageons que l’avenir de cette entreprise soit à la mesure de l’obstination des personnes qui contribuent à son fonctionnement et qui sont toujours prêtes à relever les défis les plus fous.

 

info@alphabiotoxine.be www.alphabiotoxine.be
www.twitter.com/Alphabiotoxine www.linkedin.com/company/Alphabiotoxine
www.facebook.com/Alphabiotoxine  

Alphabiotoxine Laboratory

7911 Montroeul-au-Bois - Belgium

Texte :  A.D. - Alphabiotoxine Photos : Xavier SprungliToxinomics foundationwww.toxinomics.org

 

28/05/2014 alphabiotoxine.be

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