Histoire 

 

Quelques éléments de

" l' Histoire de Montroeul " :

 

Géographie:

Dans la localité de Frasnes-les-Anvaing, Montroeul au Bois, a une superficie de 568 ha et se situe à une altitude moyenne de 67,85 m. Situé dans le Tournaisis à 8 kilomètres de Leuze, à 16 de Tournai, à 42 de Mons et 45 de Lille ses bornes sont précisément: au Nord Anvaing puis Renaix, au sud Herquegies puis Leuze, à l'Est Hacquegnies puis Ath, à l'Ouest Quartes puis Lille. Notre village est installé dans le voisinage de l’ancienne voie romaine dite « Chaussée de Brunehaut ».

Montroeul a comme voisins Forest, Anvaing, Ellignies, Hacquegnies, Herquegies, Maulde, Thimougies, Quartes  et Popuelles.

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Voies d’accès:

En 1856 Montroeul-au-Bois est traversé par une route provinciale qui va de Tournai à Lessines par Frasnes. Elle est longée dans la commune par le vicinal. Les routes secondaires sont empierrées et assez nombreuses.  Le réseau forme un

véritable labyrinthe.  La première route date de 1862.  Seul un ravin dénommé « Trou Robin » relie Montroeul à Herquegies. La route de la Barberie fut asphaltée en septembre 1951. Particularité : certains sentiers sont couverts de dalles.

Origines de la commune:
Au Moyen Age le village appartenait au chapitre de Leuze qui en était Seigneur, haut justicier et collateur de la cure.. Son territoire était alors partagé entre les Seigneuries du Breucq, du Vieux Four, et du Rossart.

Au début du XIV ème siècle, Montroeul-au-Bois faisait partie de deux comtés : le comté de Hainaut, châtellenie d'Ath, diocèse de Cambrai, décanat de St Brice sous l'évêque Pierre de Cambrai et le comté de Flandre. Seul le hameau dit " Barberie " faisait partie du comté de Flandre.

Le village de Montroeul remonte probablement à une origine assez lointaine, mais il est un peu mieux connu à partir de 1186, alors qu'il s'appelait encore MONSTROEUIL.
Montroeul-au-Bois, au XVIIe siècle, faisait partie du Comté du Hainaut et de la Châtellenie d'Ath. Sur la couture de Guignie (Ghissegnie) se trouvait une enclave du Tournaisis, auquel le village fut rattaché en 1669.
La Seigneurie de Roissart, siège d'une ferme remarquable par l'étendue de ses bâtiments ruraux, était enclavée dans les villages de Montroeul-au-Bois et d' Hacquegnies. Elle avait un échevinage spécial. La Seigneurie du Broeucq était située sur la couture de Forest.
Sa première église paroissiale, située près de la ferme actuelle de Mianvaing fut détruite par les Gueux dans la deuxième moitié du XVIème siècle.
La population locale de l'époque trouva alors plus économique d'agrandir la petite chapelle du monastère existant à l'orée du bois. Cette chapelle sera l'objet d'agrandissements successifs jusqu'à sa première reconnaissance de petite chapelle de Notre-Dame des Joyaux.
Datant donc en partie du XVème siècle, cette ancienne église menaçant de ruines, on reconstruisit, après destruction, sur le même site, au pied du bois, une nouvelle église paroissiale consacrée à Saint Martin, en 1897.
Le chapitre de Leuze avait la haute justice et seigneurie de ce village. On y trouvait en outre la seigneurie du Broeucq qui avait le titre de vicomte, celle d'Esmortus connue sous le nom de seigneurie du Vieux-Four, et celle de Roissart qui s'étendait également sur Hacquegnies et avait un échevinage spécial.
Un acte de vente du 4 juillet 1498 est fait en présence de Jacquemart Thieubaut, mayeur "de le justice et seigneurie que messeigneurs doyen et capitele de l'église Saint-Pière de Leuse ont en la ville de Monstroeux" , et des échevins Grart de le Raspaille, Jaquemart Depreis, Jehan du Dongnon et Jehan Dupret.
La seigneurie d'Esmortus avait pour lieutenant-mayeur, en 1591, Anthoine Boucquart; et pour échevins : Franchois Duquesne, Loys Helbois Jean et Philippe Deculem.
Antoine Boucquart était mayeur de la vicomté du Broeucq, en 1651 ; Amand Fouret, Anselme Monde, Jehan Lemerchier et Anselme Deculem en étaient les échevins.
Les actes du Greffe scabinal de Montroeul-au-Bois sont dispersés. Le dépôt des archives de l'Etat, à Mons, possède les plus anciens composant une liasse de chirographes, de 1498 à 1760.
M. Resteau, notaire à Leuze, détient des actes de 1656 à 1793 et M. Bôval, notaire à Frasnes-lez-Buissenal, des actes de 1711 à 1792.


 

Aujourd’hui: Commune de l’arrondissement administratif et judiciaire de Tournai, canton de milice et de justice de paix de Leuze.  Evêché de Tournai.  Doyenné de Frasnes.

Les archives de la commune ne remontent qu'au temps de la révolution de 1870.

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Etymologie:

Les habitants de Montroeul s’appellent « Les Montroeulois ».

1186 Monstroeul, Montroeuil 1468 Monstroeux-au-Bois 1845 Montroeuil
1314  Monstroel, Monsteroel 1560 Monstreulx-au-Bois 1900 Montreuil
1350 Monstruel-lez-Frasnes 1671 Monstroeulx-au-Bois 1872 Montroeul-au-Bois

Deux hypothèses sont émises sur l'origine du nom:

1) Le nom de Montroeul viendrait des mots mont et treuil. Mont signifiant élévation et treuil correspondant à roue. Ce qui donnerait, Montroeul-au-Bois, élévation boisée entourant le village. 

2) Le nom de Montroeul autrefois " Monstroeul ", viendrait du mot latin monastériolum ou petit monastère. On peut en conclure qu'un monastère dont on a retrouvé des vestiges dans le bois, y fut construit par des religieux.

Démographie:

Autrefois, Montroeul-au-Bois comptait près de 1 000 habitants, au 31 décembre 2009 il en comptait 495.

Année
Habitants
Année
Hab
Année
Hab
Année
Hab
Année
Hab
1801
332
1885
896
1915
730
1976
450
2006
454
1840
960
1890
855
1926
621
1993
425
2007
457
1845
976
1895
829
1945
525
1996
442
2008
479
1865
876
1905
825
1950
482
2004
452
2009

495

1875
850
1910
758
1960
467
2005
445

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Le bois:

Point culminant 136m. Le bois fait partie d’un groupe boisé de 90 Ha qui s’étend sur 3 communes : Montroeul, Herquegies et Béclers.

Le Baron Dussart était autrefois le propriétaire du bois, il y fit construire un château. Il aimait beaucoup la chasse, aussi avait-il une meute de chiens. Chaque année il organisait plusieurs parties de chasse.  C’est alors qu’on voyait ces seigneurs parcourant les plaines de Montroeul, Herquegies, Béclers, Hacquegnies et même au-delà pour traquer une biche égarée. Le baron fit construire plusieurs fermes qui entourent encore actuellement le bois ; telles : Pétrieux, Delsines (Liessart), Saint-Martin, Doumons, la Brasserie Delouppe. La ferme Bassoncamps à Maulde, la ferme Delmotte à Maulde, le château du baron Despierre à Maulde et quelques maisons de gardes et ouvrier Cauchie, Noulette, Quivy, la Trasse, la Conciergerie. Suite à trop de dépenses et malgré qu’il pouvait, paraît-il, dépenser à la cadence d’une soucoupe de pièces de 5 Fr à la minute, le Baron Dussart trouva moyen de se ruiner (chasse, jeux, réceptions…).

Les enfants : deux filles, dont l’une mourut au château et fut enterrée dans la chapelle à N.D. de la Salette où chaque jour le curé d’Herquegies y célébrait la messe.

La seconde fille paya les dettes de son père avec le bien qu’elle tenait de sa mère puis se retira dans une petite maison en Ardennes (Siraut) après avoir épousé un petit cultivateur (selon les dires).

En 1887 le château fut vendu à Mr Crombez ainsi que toutes les propriétés (bois, terres, fermes, maisons). Ce nouveau propriétaire restaura le château mais ne fut jamais plus habité ; il servait uniquement aux rendez-vous de chasse.

En 1923, le château et le bois furent vendus au général Boël de Roucourt. La chasse fut alors louée aux Français et gardée par le chef garde Génicot aidé de deux autres gardes pour le bois et de plusieurs gardes de plaines.  C’est en ce temps là que le bois fut complètement clôturé afin d’éviter les frais de dégâts de gibier dans les plaines et de faire l’élevage du faisan et aussi du chevreuil.  Hélas, après deux ans, ce travail qui avait coûté 80.000 Frs ne servit qu’à faire mourir lièvres et lapins, qui n’ayant plus de verdure avaient tout simplement rognés les arbustes.

Quelques années plus tard, Henri Guillaume remplaça le chef-garde et finalement resta seul toute la guerre 40-45 pour garder le bois.  Il est décédé après une longue maladie le 24 septembre 1946.

En grande partie sans ressources et voyant leurs récoltes détruites par un gibier abondant, les habitants de Montroeul ainsi que les autres riverains du bois devenaient braconniers. Le jour ils travaillaient à la coupe du bois et préparaient en même temps leur partie de braconnage de la nuit.

Le Seigneur de Pétrieux faisait aux affûteux une guerre sans merci. Il avait clôturé d’un treillis ses bois immenses. Sur les plus grands arbres il avait fait visser des faisans en bois, pièges nocturnes pour braconniers naïfs. Dans le village on se gaussait de ses dépenses folles et vaines.

En ces temps là, la pièce de gibier était le sésame qui ouvrait bien des portes le médecin qui avait sauvé un malade, le soldat qui voulait changer de garnison et même le juge que le paysan croyait naïvement attendrir à l’occasion d’un procès.

On allait trouver le charron :

-          " Rodolphe, j’ai mon petit qui fait ses Pâques ", ou " j’ai une fille qui se marie "  ou bien "je mets des lapins comme enjeu à mon tir à la perche ".  " J’aurai besoin de telles plumes, de tels poils pour samedi "

-          "Vous aurez ça camarade" ?

Cet engagement verbal valait toutes les signatures, tous les contrats passés devant notaire. Au jour dit, Rodolphe était là avec les pièces demandées. Quand un garde-chasse soupçonnait sa présence, il faisait un détour. Car Rodolphe ne reculait jamais.

Le Tournaisis comptait de nombreux centres où le braconnage régnait en maître tout puissant.  Mais ce petit village de Montroeul-au-Bois, caché là-bas derrière son bois celtique, avec sa vieille église miraculeuse et sa population farouche, restait la capitale d’une région célèbre qui comptait les bandes les mieux organisées et les plus redoutables. Son histoire est fondée sur bien des gloires locales, sur bien des drames. Les chefs en étaient vénérés à l’égal des héros et c’était une faveur, sévèrement discutée en conclave secret, d’être admis dans leurs milices.

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Mœurs du passé:
En général, les mœurs étaient bonnes et saines. Chacun s'adonnait aux travaux des champs et de la ferme, et trouvait en famille les modestes et sobres distractions d'usage. Deux kermesses animaient un peu notre village ainsi que le traditionnel pèlerinage et Notre-Dame des Joyaux qui nous amenait chaque lundi de Pentecôte quelques centaines de pèlerins. Jadis il régnait une division politique dénommée " place " et " pavé ". Chaque citoyen devait faire partie de l'une ou l'autre division et il y avait un tel acharnement que jamais on aurait vu un mariage entre les deux parties, bizarrement cette division est née d'une dispute entre deux cousins dont l'un et l'autre s'attiraient des partisans.

Ressources:
À l'est la colline fut défrichée et transformée en pâturages ou en terres cultivables. La superficie des terres cultivables était répartie entre quelques grandes fermes ayant chacune de quinze à trente ou même soixante hectares. Autour de celles-ci se groupaient quelques maisons ouvrières. De là deux divisions : fermiers et ouvriers agricoles. Autrefois, l'ouvrier était satisfait d’une minime paie mais actuellement il préfère travailler en dehors (Gaurain, Leuze, ...) et même émigrer pour trouver plus de confort. Pour préciser davantage, il faut tenir compte que la majorité de la population vivait essentiellement de la production rurale. Autrefois, en plus de sa vocation agricole, Montroeul-au-Bois possédait, une scierie, une meunerie, deux sabotiers, un aviculteur, trois apiculteurs, deux forgerons, deux menuisiers-charrons, un électricien, un boulanger, cinq épiceries, une quincaillerie et un garage. Les produits de la ferme et du sol étaient vendus sur place ou à des négociants en gros établis dans les communes voisines.

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Milieu naturel:
Actuellement, nous voyons encore à l'extrémité sud une colline boisée où est adossée notre belle église gothique du XIII ème siècle ou l'on vénère Notre-Dame des Joyaux. La commune s'étend sur 568 hectares. La superficie boisée est de 81 hectares. Le village s’étend le long de 13 Km de route. A l’est, du haut de notre colline, à 120 mètres d'altitude, nous admirons à la belle saison les plaines verdoyantes de Montroeul, avec ses grandes fermes d'où fuient des chemins déserts aux ornières profondes. Nous découvrons le Mont-St-Aubert, les collines de Renaix et de Frasnes. On y apercevrait même la basilique de Bonsecours et les terrils du Nord de la France…

Climat:
Le climat est tempéré, les orages assez rares, surtout venant de la direction sud (influence de la colline boisée).

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Hydrographie:
Chez nous, pas de cours d'eau, quelques ruisseaux seulement drainent les près et les champs pour se réunir au Rhone du village voisin (Forest) en direction de l'ouest et alimenter ensuite notre fleuve de plaine, l'Escaut.
Relief:
Le relief de Montroeul-au-Bois est assez accidenté. A l'est et à l'ouest, quelques plaines ondulées s'élevant de cinquante à soixante mètres au dessus du niveau de la mer. Au sud, la colline boisée s'élevant à 120 mètres d'altitude. Au nord, une colline s'abaisse et forme une immense et belle plaine cultivée.

 

 

Cultures:

Les principales cultures sont la  betterave sucrière, le blé et le maïs. Certaines fermes possèdent un verger.

Géologie:
Notre sol est limoneux et le sous-sol argileux.

 

 

Activités d’aujourd’hui:
Quelques grandes fermes. Quelques commerçants et artisans. On remarque encore çà et là l’exploitation du bois. Notons entre autres la présence d’une entreprise de travaux publics (Ets Moulard), de fabrication de broyeurs etc. (Ets Ménart) et d’un élevage de pur-sang.

La guerre de 1914-1918:

La guerre de 1914-1918 a ravi à l'affection de leur famille et des habitants de Montroeul-au-Bois, deux soldats : Mr Philippe Clément et Mr Ferdinand Turpin, ainsi que Mr Louis Drelère, déporté dans le Nord de la France dans les camps de travaux obligatoires. Fernand Turpin est né à Montroeul-au-Bois, tué sur l'Yser le 18 mars 1918, à l'âge de 25 ans. Louis-Philippe Clèment, né à Montroeul-au-Bois le 8 décembre 1893 tombe au champ d'honneur à Haelen, le 12 août 1914.

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La guerre de 1940-1945:

Pour la guerre de 1940-1945, le village paya sa liberté de la mort de Mr François Balenger. Le monument érigé sur la place rappelle les noms des victimes des deux guerres. Tandis que le monument, placé en haut de la colline du Caillois rappelle trois personnes qui ont trouvé la mort face à cette colline qui sont : Mr Jack Argus, soldat américain dont l'avion fut mitraillé en août 1943, son parachute ne s'était pas ouvert. Les deux autres étaient Mr Gilbert L'agneau (tombé glorieusement pour la défense du pays, à Montroeul-au-Bois, le 26 août 1944 à l'âge de 27 ans et Gérard Dogimont, tombé pour la patrie à Montroeul-au-Bois le 10 août 1944, à l'âge de 19 ans, tous deux volontaires dans l'armée blanche.

La ferme « Deroissart » :

Remarquable par l’étendue de ses bâtiments ruraux. C’était le siège d’une seigneurie enclavée dans les villages de Montroeul-au-Bois et d’Hacquegnies qui avait un échevinage spécial.  Cette ferme existe encore actuellement et porte le nom de « Rochart ».  Elle est située au « hameau des fermes ».  Ce nom se justifie par la présence de quelques grandes fermes telles : De  Vergelois , Gigenies, du Beausoir, De l’Aunais, Courtournant.

 

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Monuments:

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 L’Eglise d’une construction pittoresque, style gothique du XIIIème siècle, en moellons.

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Un monument funéraire avec bas relief très curieux représentant le Christ au tombeau sur lequel on distingue le millésime 1456.  La charpente est apparente.

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 Deux monuments patriotiques:

  1.  Un érigé aux victimes des deux guerres fut d’abord adossé au mur du cimetière.  En 1930, sur conseils et plan de monsieur Joseph Leroy, le monument fut placé sur un piédestal au centre de la place.

  2. Un second monument, inauguré le 12 septembre 1945, au lieu dit « Cailloie », à la limite Montroeul-Anvaing, et ce en l’honneur des résistants et aviateur américain tombés à la libération sur le sol Montroeulois.

Fêtes communales passées et présentes:

  1. La Pentecôte : un pèlerinage a lieu chaque année le lundi de la Pentecôte.
  2. Le troisième dimanche de septembre.
  3. Le dimanche le plus proche de la St-Martin.
  4. Le 12 mars, St Grégoire, il était de coutume de voir les hommes, jeunes et vieux, jouer dans les champs à la « cholette » comme ils disent, c’est-à-dire un jeu de crosse.

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La ferme de Rochart:

Comment des ancêtres de nos rois ont vécu dans la ferme de Rochart à Montroeul-au-Bois ?


Au XIV ème siècle la famille Malderée tenait en fief la ferme de la " Petite courbe " à Anvaing. Au siècle suivant, nous trouvons des Malderée établis à Tournai. L'un Jenhan y était raseur ; plus tard un autre Jenhan, son fils probablement, y était teinturier. Ses affaires ayant prospéré, il ne s'en tint pas là. En 1459, il achète la bourgeoisie puis diverses seigneuries qui lui permirent de prendre la particule. Les archives du château de Beloeil signalent en 1509 que Jenhan de Malderée possède la seigneurie de Roissart à Montroeul-au-Bois. C'est la ferme actuelle de " Rochart ". Son fils aîné, Jean, devint calviniste et gentilhomme du roi de France Henri IV. Pour ce fait, la seigneurie de Roissart lui fut enlevée par Philippe II, et passa à son frère Jacques de Malderée. Léonie, fille de Jacques, épousa un noble François Jacques Thezart, baron de Tournebu, Seigneur des Essarts en Vendée. Comment cette rencontre fut possible ? Probablement par son oncle Jean de Malderée, gentilhomme du roi Henri IV quand on sait que ce bon roi Henri eut comme maîtresse Charlotte des Essarts (1586-1654) dont il eut deux jumelles et qu'il fit comtesse de Romarantin. En 1619, naquit au château des Essarts, Marguerite Thézart qui fit un grand mariage en épousant Frédéric Wild de Salm (Vielsalm en Luxembourg). Son fils Charles de Salm, épousa une Lalaing. Henri de Salm, leur fils, épousa une Croy-Roeulx. Philippe de Salm, leur fils né en 1709, devint prince régnant de Hohenzollern, régnant en Allemagne du Sud. Puis vint Charles de Hohenzollern qui abdiqua en 1848 en faveur de son fils. Lequel Charles Antoine de Hohenzollern perdit en 1850 sa principauté qui fut annexée à la Prusse. Marie de Hohenzollern, leur fille, épousa Philippe, comte de Flandre. De cette union naquit en 1875 le futur roi des Belges Albert 1. Ainsi on trouve dans l'ascendance de nos souverains des français huguenots, des rhénans, luthériens, mais aussi des censiers du Tournaisis. Et quand un agriculteur sillonne, ensemence les coutures de la petite courbe du Fécheux et de Rochart, qu'il songe que des ancêtres de nos rois se sont aussi penchés sur ces mêmes terres.

 

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Enseignement – Ecoles:

La première école mixte (place) date de 1853.  La première institutrice Mme Lefebvre enseignait à son domicile moyennant 0,50 fr. par élève et par mois. Mme Lefebvre née Marie-Augustine Couroimée Richir est née le 12 mai 1832. Elle est décédée le 5 mars 1927. Vu le nombre croissant de ses élèves, l’administration communale décida de lui construire une école et une maison en 1870.

La même année Louis Joseph Gallez fut nommé instituteur communal pour garçons. Il donnait également ses cours en son domicile (place) et l’on raconte que ses élèves avaient pour cour de récréation « Le Trou Robin ».

En 1882, Mlle Marie Wiseur et plus tard Mme Aimé Gallez remplacèrent Mme Lefebvre.

En 1895, on construisit l’école actuelle des garçons ainsi que la salle communale.

En 1896, Joseph Gallez succéda à son père comme instituteur communal.

En 1922 Joseph Gallez fut pensionné et remplacé par Mr Georges Henneuse.

En 1924, Mme Gallez fut pensionnée et remplacée par Mlle Julia Lehon plus tard Mme Leroy. Elle fut pensionnée en 1954 et non remplacée.

Mr Henneuse, pensionné en 1960 est remplacé par Mlle Marie-Louise Destrebecq ; plus tard par Mme Bourdeaud’huy qui a une école mixte. Le 12 août 1963 Mlle Ghislaine Monnier institutrice gardienne fut nommé et fonda une école gardienne.

Le 15 août 1964, démission de Ghislain Monnier.

Le 24 août 1964, nomination provisoire de Mlle Willand

Le 27 août 1964, nomination provisoire de Mlle Reggy Martroye de Thieulain.

La Poste:

Au XIXe siècle, les habitants de Montroeul-au-Bois étaient desservis par la poste de Frasnes.

En 1907, le 27 novembre, Mr Thibaut Arthur fut nommé gérant du bureau « Dépôt-Relais » établi dans une petite maison située à la place, face à la brasserie, et appartenant à Félix Dusauçois, bourgmestre. Dès lors, les facteurs de Montroeul-au-Bois desservent également le village d’Herquegies qui dépendait auparavant du bureau de Barry-Maulde.

Notre gérant est secondé par trois facteurs : Deboskre Henri, nommé depuis le 1er octobre 1903; Delaunoy René, candidat depuis septembre 1908 et nommé le 31 janvier 1921; Félix Brasseur.

En 1938, Mr Thibaut est admis à la pension et son successeur Henri Deboskre, nommé le 1er janvier 1940, transfère le bureau en sa demeure. Delaunoy René est pensionné l’année suivante.

A présent 2 candidats y restent adjoints : Richir Léopold; Cotton Julien (intérimaire).

Henri Deboskre, pensionné est remplacé par Marcel Jospin et le bureau de poste est transféré à la Barberie chez Billouez. Brasseur Félix est pensionné. Les facteurs adjoints sont : Léopold Richir et  Guillaume Van Debek

 

Décès :

1. Henri Deboskre

2. Brasseur Félix, le 10 août 1963

3. Thibaut Arthur, le 17 octobre 1963

4. René Delaunoy, le 17 novembre 1971

5. Marcel Jospin, le 3 août 1982

6. Jules Dubier, le 27 juin 1982

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Notre-dame des Joyaux

Histoire:

Des religieux se seraient donc fixés dans le bois pour y entretenir et développer la dévotion à la bonne vierge Marie. L’antique statue de Notre-dame des Joyaux serait l'œuvre de l'un d'entre eux.

La célèbre vierge de Montroeul-au-Bois fut primitivement honorée spécialement durant le Moyen-âge. Elle commença à opérer des merveilles en si grand nombre que sa gloire s'étendit bientôt aux régions avoisinantes. Une remarquable tradition affirme que la Vénérée fut à plusieurs reprises transportée par les paroissiens à l'ancienne église paroissiale qui se trouvait alors distante d'un kilomètre environ du bois. Chose merveilleuse : chaque fois le lendemain on la retrouvait à l'endroit primitif. C'est alors, respectueux de la volonté de leur Vierge que les pieux habitants de Montroeul décidèrent de lui construire un remarquable sanctuaire non loin de cet endroit qu'elle même s'était choisi. Ce sanctuaire restauré et agrandi par la suite après la disparition de la vielle église, est l'église paroissiale actuelle. Au XV ème siècle, Guillaume de Mamau, prince d'Orange et ses gueux protestants, farouches et cruels, envahirent notre pays et portèrent la dévastation dans nos provinces, brûlant et pillant les abbayes, les églises et les sanctuaires. L'église paroissiale de Montroeul n'échappa pas à ce désastre et les habitants, faute de ressources suffisantes se décidèrent à agrandir la chapelle de Notre-dame des Joyaux pour la célébration du culte. Dans la suite des temps, elle subit encore différentes transformations comme je l'ai déjà signalé plus haut et en 1897, cet antique sanctuaire menaçant ruine fut très bien restauré dans le style gothique du XIII ème siècle. Le pèlerinage à Notre-dame des Joyaux remonte donc à une très haute antiquité. L'état de vétusté du bloc de chêne dont est faite la statue le montre à l'évidence. Le dit pèlerinage se fait encore avec une grande ferveur de nos jours. De plus les documents conservés aux archives de la paroisse attestent qu'en 1316 l'évêque Pierre de Cambrai a fondé un bénéfice en l'honneur de Notre-dame des Joyaux en donnant à l'église de Montroeul une partie des bois qui entoure le sanctuaire et qu'on appelle bois de la Vierge. Cette partie de bois sur lequel se trouvait l'ancien monastère fut vendue dans la suite pour reconstruire l'église actuelle. Lors de la restauration de l'église en 1879, la chaire de vérité, les confessionnaux et le banc de communion furent transférés en l'église Ste Gudule à Bruxelles.

Historique du pèlerinage à Notre-dame des Joyaux:

Depuis plusieurs siècles, on vénère à Montroeul-au-Bois une statue miraculeuse appelée Notre-dame des Joyaux. C'est dans l'église datant de la fin du XIXème siècle, construite à l'emplacement même de l'antique chapelle dédiée à cette Madone que repose celle-ci.

Des pèlerins de Belgique, mais aussi des pays environnants, viennent l'implorer toute l'année mais spécialement le lundi de la Pentecôte et durant toute la neuvaine qui suit.

Le culte de Notre-dame des Joyaux est très ancien. La statue aurait été sculptée dans un bloc de chêne en 1314 par un moine. En 1316, l'Evêque de Cambrai lègue "à fin de pèlerinage" un domaine de 4 hectares dit "Bois de la Vierge". Dès lors la dévotion ne cesse de se répandre dans les environs.

La paroisse possède aussi une relique insigne du Voile de la Sainte Vierge qui est donnée à vénérer aux pèlerins durant la neuvaine. C'est un reliquaire en argent massif d'une très élégante facture. La forme cylindrique se dresse entre deux anges vêtus de dalmatiques sur une terrasse ovale ornée de feuilles de palmiers et supportant un ciel de même décor. Sur ce ciel est établi un édicule en forme de temple abritant une image de la Sainte Vierge dans une gloire entourée d'un crétage ajouré le tout est surmonté d'une croix.

 

"Les Joyaux" - Mal des Glandes

Depuis des siècles, on vient "servir" Notre-dame de Montroeul pour "les glandes" et pour toutes les maladies et infirmités qui s'y rapportent.

Par extensions, on vient invoquer le Vierge contre les goitres, abcès, fibromes, avant une opération délicate, en situation de cancer avancé, ou lorsqu'on est atteint d'un mal incurable tel que le SIDA. Lorsqu'un enfant souffre d'une croissance difficile, ses parents s'en remettent à Notre-dame des Joyaux. Lorsqu'une grossesse est à risque pour l'enfant ou la maman, on vient prier la Vierge Mère.

Des témoignages montrent que de tout temps, des familles entières venaient à Montroeul-au-Bois de tous les coins de la Belgique, de France, d'Allemagne, du Luxembourg.

Dans le silence de la prière solitaire comme dans l'enthousiasme des grands jours de pèlerinage, la Vierge des Joyaux écoute les secrets du cœur qui s'ouvre à elle. Fréquemment les malades retrouvent la guérison que la science humine n'a pu leur rendre. Heureux ceux qui sont venus dans ce site pittoresque et discret, au froid de l'hiver ou à la chaleur de l'été. Personne ne peut oublier la tendresse du regard de cette Madone ineffable d'hier, d'aujourd'hui et de demain : Notre-Dame des Joyaux.

Cantique à Notre-dame des Joyaux :

 

Vierge Marie dans le beau sanctuaire,
De Notre-dame appelée des Joyaux,
Nous élevons l'accent des nos prières
Mêlant nos chants à celui des oiseaux.

Refrain

Exauce-nous, Vierge Miraculeuse,
Montroeul-au-Bois est notre grand espoir
Guéris nos corps, rends nos âmes pieuses,
Et par milliers nous reviendrons te voir (bis).

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Confrérie:

En 1761, une confrérie de Notre-dame fut canoniquement érigée par le pape Clément XIII, avec indulgence plénière pour la fête de la Pentecôte. Le 22 février 1840, le pape Grégoire XVI étendit l'indulgence à toute l'Octave de la Pentecôte en faveur des nombreux pèlerins qui visitent l'antique image de Notre-dame à cette époque.

En 1818, la confrérie comptait 82 membres. Aujourd'hui, ils sont plus de 3 000.

La sainte messe du lundi de Pentecôte est chantée pour les confrères et pèlerins vivants ; celle du dernier jour de la neuvaine, pour tous les confrères décédés.

A quelques centaines de mètres de l'église, vous trouverez la chapelle Notre-dame de la Salette. De style néo-gothique, il s'agit d'un petit oratoire en brique de plan carré, abrité sous un pavillon d'ardoises et daté de 1855 par la pierre dédicatoire au dessus de l'entrée.

 

Le sanctuaire:

Les pèlerins se demandent souvent pourquoi l'église est située à l'extrémité du village ?

Sans doute, la poésie pourrait en donner une raison mystique : le bois ombrage presque son portique. On sait qu'entre le silence mystérieux de la forêt et le calme du lieu saint il existe des harmonies pour les impondérables du coeur et de l'âme. Il y en a d'autre pour les sens qui perçoivent les impressions de la nature : au printemps les oiseaux mêlent leurs concerts aux hymnes du sanctuaire.

Mais ce n'est pas là, on le pense bien, le motif qui a déterminé les habitants de Montroeul à bâtir leur église sous les chênes et les hêtres de la forêt. Il semble qu'ils ont obéi en cela à une injonction du ciel : Marie a voulu elle même être honorée en ce lieu solitaire. Une pieuse légende affirme que la Madone fut à plusieurs reprises transportée par les paroissiens à l'église paroissiale qui se trouvait alors distante d'un kilomètre du bois, et chose merveilleuse, chaque fois, le lendemain on la retrouvait à l'endroit primitif. C'est alors que les pieux habitants de Montroeul se décidèrent à lui construire une remarquable chapelle en cet endroit qu'elle même s'était choisie.

Au XVème siècle, Guillaume de Nassau, Prince d'Orange, et ses gueux protestants farouches et cruels, envahirent notre pays et portèrent la dévastation dans nos provinces, brûlant et profanant les abbayes, les églises et les sanctuaires. L'église paroissiale de Montroeul n'échappa pas à ce désastre. Avec les matériaux de l'église ainsi dévastée, les habitants décidèrent d’agrandir la chapelle de Notre-dame pour la célébration des offices. Cet édifice ancien et vénérable, montrait des agrandissements successifs dans ses flancs lézardés.

En 1898, l'entreprise Bilmont de Saint Sauveur entreprenait la construction de l'église que nous connaissons aujourd'hui en un temps record et ce pour la somme de 37.000 francs ! La première pierre fut posée le 25 mars 1897 et M. le chanoine Durez, délégué par l'Evêque de Tournai, inaugurait officiellement le nouveau sanctuaire le 30 mai 1898.

Sa masse élancée de pierres tranche merveilleusement sur la toile de fond faite de la colline boisée. C'est l'architecte tournaisien Sonneville qui fut chargé de la construction.